Deir el-Médina

Le site a été choisi au début du Nouvel Empire, probablement sous le règne de Thoutmosis Ier, lorsqu’il a été décidé que les tombes royales seraient creusées non loin de là, dans la Vallée des Reines et la Vallée des Rois. L’emplacement des chantiers royaux était alors directement accessible par les artisans chargés des travaux. Le village a connu plusieurs phases d’agrandissement avant d’être abandonné à la fin de la XXe dynastie, durant le règne de Ramsès XI. Les habitants qui vivaient là étaient placés sous la tutelle du vizir et entièrement pris en charge par l’administration royale qui leur fournissait à la fois leur moyen de subsistance, comme les denrées alimentaires, les combustibles, les vêtements, ainsi que les outils et matériaux utilisés pour leur travail. Chaque foyer bénéficiait d’une maison et d’une concession funéraire dans le cimetière occupant le flanc de la colline à l’ouest du village. Le travail de chantier était très organisé, réparti entre deux équipes : l’équipe de gauche et celle de droite. Chacune était composée d’un chef des travaux assisté de surveillants, de scribes comptables, de tailleurs de pierre, de sculpteurs, de peintres, de maçons, de charpentiers. Des habitations plus rudimentaires aménagées sur une crête de la montagne et près des tombes royales permettaient aux équipes de ne pas avoir à retourner chaque jour jusqu’au village dans le vallon de Deir el-Médina.