Peut-on simplement définir le monastère bouddhique comme un lieu où réside en permanence une communauté de moines ou de nonnes ? Même cette acception minimaliste, et qui se voudrait générale, échoue à concerner l’ensemble du monde bouddhique. Car il existe des lieux de culte considérés comme des monastères où nul moine ne réside ; c’est le cas chez les Newars du Népal où des bouddhistes mariés, qui ont reçu adolescents une ordination temporaire, habitent hors de leur monastère, assurent collectivement son entretien et contrôlent les cérémonies et les activités qui s’y déroulent. Il est évident aussi qu’à toutes époques et en tous pays, l’échelle du monastère a considérablement varié, du complexe de plusieurs hectares au bâtiment unique, depuis les grands monastères de Chine et du Japon ou les monastères royaux de Bangkok, qui rassemblent des centaines de moines, jusqu’aux petits monastères villageois du Bhoutan ou de Sri Lanka gardés par un moine solitaire.
What is a Buddhist monastery? We might define it as a long-term residence of monastic, whether monks or nuns. But even such a deceptively comprehensive and consistent definition fails to cover the whole Buddhist world. There are ritual centres considered as monastery where no monk reside, for instance in the Newar community of Nepal, where married Buddhist followers, having received temporary ordination as young boys, live around, but not inside, their monastery, and are collectively in charge of its maintenance, rituals and activities. And it is clear that in all periods and in all countries, the scale of the monastery has varied considerably, from many hectares to a single building, from several hundred monks sharing the great monasteries of China and Japan or the royal monasteries of Bangkok, to the single caretaker monk in some Bhutanese or Singhalese village monasteries.