Dans le cadre de son
protectorat sur le Cambodge, la France entreprend de modifier
l’organisation politique, sociale, économique du royaume
khmer afin de le « moderniser ». Elle
s’appuie alors sur les concepts de « mission
civilisatrice » et de « mise en
valeur ». Inscrite à
l’échelle de la province cambodgienne de Kampong Thom,
cette étude cherche en quoi près d’un
siècle de présence française a
changé la vie de la masse des Cambodgiens, les habitants des
campagnes, et fait évoluer les structures de la
société entre le milieu du XIXe
siècle et l’indépendance en 1953. Elle
s’appuie sur les abondantes sources coloniales françaises,
confrontées aux sources khmères, afin que le point de vue
des Cambodgiens soit pleinement pris en compte. Les problèmes
traités couvrent la relation des habitants à leur roi et
à l’État, le renforcement de
l’intégration du Cambodge à
l’économie-monde, l’évolution des
productions agricoles et artisanales, les conséquences
environnementales de la colonisation, l’abolition de
l’esclavage et ses conséquences, les relations entre hommes
et femmes, les réformes du bouddhisme theravada,
l’introduction de la médecine et de
l’école occidentales, les stratégies des
élites rurales pour perdurer, la vie quotidienne… Sur le
temps long, la terre de Kampong Svay devenue province de Kampong Thom est
traversée par des changements profonds et des permanences que Mathieu
Guérin parvient à mettre en
lumière.
Dans le cadre de son
protectorat sur le Cambodge, la France entreprend de modifier
l’organisation politique, sociale, économique du royaume
khmer afin de le « moderniser ». Elle
s’appuie alors sur les concepts de « mission
civilisatrice » et de « mise en
valeur ». Inscrite à
l’échelle de la province cambodgienne de Kampong Thom,
cette étude cherche en quoi près d’un
siècle de présence française a
changé la vie de la masse des Cambodgiens, les habitants des
campagnes, et fait évoluer les structures de la
société entre le milieu du XIXe
siècle et l’indépendance en 1953. Elle
s’appuie sur les abondantes sources coloniales françaises,
confrontées aux sources khmères, afin que le point de vue
des Cambodgiens soit pleinement pris en compte. Les problèmes
traités couvrent la relation des habitants à leur roi et
à l’État, le renforcement de
l’intégration du Cambodge à
l’économie-monde, l’évolution des
productions agricoles et artisanales, les conséquences
environnementales de la colonisation, l’abolition de
l’esclavage et ses conséquences, les relations entre hommes
et femmes, les réformes du bouddhisme theravada,
l’introduction de la médecine et de
l’école occidentales, les stratégies des
élites rurales pour perdurer, la vie quotidienne… Sur le
temps long, la terre de Kampong Svay devenue province de Kampong Thom est
traversée par des changements profonds et des permanences que Mathieu
Guérin parvient à mettre en
lumière.