L’étude des modes alimentaires historiques est aussi multiple et variée que la nourriture elle-même. Les changements que nous observons dans les habitudes et les choix alimentaires au fil du temps révèlent l’évolution des climats sociaux et politiques et nous aident à imaginer la vie quotidienne et l’au-delà de nos ancêtres. La nourriture jouait certainement un rôle dans les rites funéraires ; elle était offerte aux défunts, bien sûr, mais aussi partagée dans ou à proximité de la sépulture entre les membres vivants de la famille, jetant symboliquement un pont entre le monde d’ici-bas et l’au-delà. Le choix des aliments s’inscrivait dans une série de traditions et de normes ; la comparaison de ceux offerts avec ceux ordinairement consommés permet de comprendre la signification qui leur était attribuée. Les fêtes, qu’elles soient destinées aux morts ou aux vivants, étaient chargées d’une signification politique et sociale. Le jeûne, bien que consistant à s’abstenir de certains aliments, implique également la gestion – depuis l’approvisionnement et le stockage jusqu’à la cuisson et la consommation – des aliments autorisés, une préoccupation essentielle dans des contextes tels que les monastères, où le jeûne était pratiqué.
The study of historic foodways is as multifaceted and varied as food itself. The changes we see in food habits and choices over history reveal evolving social and political climates and help us envision our ancestors’ everyday lives and imagined afterlives. Food certainly played a role in funerary rites; it was offered to the dead, of course, but also shared at the grave among the living family members, symbolically bridging between this world and the next. Choosing the food was embedded in a series of traditions and norms; how it relates to what was actually eaten in associated settlements enables an understanding of its meaning. Feasts, whether for the dead or the living, were laden with political and social meaning. Fasting, although requiring abstention from certain foods, also involves the management—from sourcing and storing to cooking and eating—of the permitted foods, a key concern in contexts such as monasteries where fasting occurred.