Coptos

Riche en monuments de toutes les époques, le site était déjà largement pillé et ravagé par les fouilleurs clandestins, puis par les sebakhin, quand y sont arrivés les premiers archéologues. Malgré son énorme potentiel archéologique, et la préservation de l’agglomération antique sur une surface de 1,5 ha, les recherches scientifiques ont été rares à Coptos. En 1893-1894, William M. Flinders Petrie y a mené une longue campagne centrée sur le temple de Min et Isis. Fondé à la fin de la période Nagada, développé continuellement de l’Ancien au Nouvel Empire, ce monument, le noyau de la ville pharaonique, a été encore agrandi sous les Ptolémées, puis de nouveau remanié aux premiers temps de la conquête romaine. En 1910-1911, Adolphe Reinach, associé d’abord à Raymond Weill, puis à l’architecte Adrien Martinaud, explora d’autres sanctuaires du Ier millénaire au sud du temple principal, dans le secteur appelé Netjery-chemâ. Dans la partie ouest de la ville, des édifices tardo-antiques construits en pierres de réemploi furent signalés.

Ainsi une meilleure connaissance de la topographie urbaine se mit en place. Des centaines d’objets furent rapportés par A. Reinach à Lyon, pour le musée créé par Émile Guimet. Ensuite l’exploration du site a été poursuivie ponctuellement (entre autres par Dows Dunham en 1923 et George Andrew Reisner, en 1924). Au sud de la ville a été découverte la tombe du vizir Chémaï (VIIIe dynastie ; Labib Habachi en 1956, Rabi’ Hamdan en 1979-1981 et Gregory Gilbert, en 2000-2002). En pratiquant plusieurs sondages en périphérie du grand temple, une équipe égypto-américaine (Sharon C. Herbert, Andrea M. Berlin et l’université d’Assiout, en 1987-1992) a construit un corpus céramologique de la ville sur la longue durée.