Les premières investigations archéologiques à Ermant ont été menées sous les auspices de l’Egypt Exploration Society par Robert Mond et Oliver Humphrys Myers dans les années 1930-1940, au Buchéum d’une part (catacombes des taureaux sacrés) et sur le site du temple majeur de Montou-Rê d’autre part. À l’arrière du pylône du Nouvel Empire, ils fouillèrent un village copte et mirent partiellement au jour une vaste plateforme de fondation du temple ptolémaïque, résultat de l’épierrement massif de l’édifice conduit dès le Ve s. Les travaux furent ponctuellement poursuivis par le Conseil suprême des antiquités (CSA) dans les années 1980 et 1990, faisant en particulier apparaître un ensemble de cryptes.
Sous les auspices de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire (Ifao), en 2002 et 2003, deux courtes campagnes menées par Christophe Thiers et Youri Volokhine permirent de copier et de publier les textes de ces cryptes datées de Ptolémée XII Néos Dionysos (80-51 av. J.-C.). Ce n’est qu’à partir de 2004-2005 que les travaux se sont développés pour tenter d’appréhender dans leur globalité les vestiges disséminés dans la ville et proposer une analyse architecturale, topographique et épigraphique des ruines du temple principal du dieu Montou. Parallèlement étaient initiés l’inventaire des blocs disséminés sur le site et un programme de restauration et de conservation des vestiges.