Entre 1863 et 1872, le maharaja de Jaipur, Ramsingh II (r. 1851-1880), accusa les chefs des sectes vishnouites d’hérésie et exerça sur eux diverses pressions politiques et financières afin qu’ils se conforment à sa vision de la vérité religieuse. La plupart des vishnouites se plièrent aux exigences royales mais non sans avoir tenté de se justifier. Quelques-uns quittèrent Jaipur en y abandonnant leurs établissements et revenus.
Elevé dans le vishnouisme et descendant d’une dynastie qui avait généreusement patronné ses divinités et ses temples, Ramsingh était devenu shivaïte. Mais, à une époque où les britanniques réorganisent l’Etat colonial sous la souveraineté directe de la Couronne, il ne s’agissait pas tant pour lui de satisfaire ses goûts religieux personnels que d’affermir son pouvoir en réaffirmant la discipline et la hiérarchie des castes.
Ce livre, qui s’appuie sur des documents rares et des archives administratives, est riche d’enseignement sur les formes prises par le vishnouisme sectaire au XIXè siècle et sur le système d’idées de ceux qui les contestent au nom de l’orthodoxie brahmanique. Ce faisant, il précise la nature des rivalités au sein du milieu traditionaliste hindou. Il soulève aussi la question de la définition de l’hérésie et de sa répression dans l’hindouisme moderne et éclaire les prérogatives du pouvoir civil en régime hindou.
Entre 1863 et 1872, le maharaja de Jaipur, Ramsingh II (r. 1851-1880), accusa les chefs des sectes vishnouites d’hérésie et exerça sur eux diverses pressions politiques et financières afin qu’ils se conforment à sa vision de la vérité religieuse. La plupart des vishnouites se plièrent aux exigences royales mais non sans avoir tenté de se justifier. Quelques-uns quittèrent Jaipur en y abandonnant leurs établissements et revenus.
Elevé dans le vishnouisme et descendant d’une dynastie qui avait généreusement patronné ses divinités et ses temples, Ramsingh était devenu shivaïte. Mais, à une époque où les britanniques réorganisent l’Etat colonial sous la souveraineté directe de la Couronne, il ne s’agissait pas tant pour lui de satisfaire ses goûts religieux personnels que d’affermir son pouvoir en réaffirmant la discipline et la hiérarchie des castes.
Ce livre, qui s’appuie sur des documents rares et des archives administratives, est riche d’enseignement sur les formes prises par le vishnouisme sectaire au XIXè siècle et sur le système d’idées de ceux qui les contestent au nom de l’orthodoxie brahmanique. Ce faisant, il précise la nature des rivalités au sein du milieu traditionaliste hindou. Il soulève aussi la question de la définition de l’hérésie et de sa répression dans l’hindouisme moderne et éclaire les prérogatives du pouvoir civil en régime hindou.