Parvenue jusqu’à nous dans un manuscrit
népalais du IXe siècle remarquablement
préservé, la Niśvāsatattvasaṃhitā est reconnue
aujourd’hui comme ce qui est probablement le plus ancien texte
révélé du Mantramārga conservé dans
son intégralité. Bien que les chercheurs furent nombreux,
tout au long du XXe siècle, à mentionner
l’importance historique de cet ouvrage, c’est la
première fois qu’il est publié. Ce volume
contient l’édition critique et la traduction anglaise
annotée des trois strates les plus anciennes de l’ouvrage :
le Mūlasūtra, l’Uttarasūtra et le Nayasūtra. Les sujets
abordés sont notamment la cosmologie, les rituels
d’adoration et d’initiation, le yoga. Une longue
introduction tente de situer ces sūtra dans leur contexte, en examinant en
particulier les témoignages susceptibles d’indiquer leur
date. Suivent un résumé de leur contenu, une description
du manuscrit ancien et de ses trois apographes du XXe siècle, ainsi
qu’un examen des écarts de la langue du Niśvāsa par rapport
aux normes paninéennes.
Transmitted to us in a well-preserved ninth-century
Nepalese manuscript, the Niśvāsatattvasaṃhitā has come in recent years to be
recognised as probably the oldest surviving complete scripture of the
Mantramārga. Although its historical importance has been hinted at by a range of
scholars across the twentieth century, this is the first time its text appears
in print. This volume presents a critical edition and annotated translation of
the three earliest layers of the text: the Mūlasūtra, Uttarasūtra and Nayasūtra.
The topics dealt with include cosmology, rituals of worship and initiation, and
forms of yoga. A lengthy introduction sets these sūtras in context, in
particular by examining the evidence for dating them. There follow a summary of
their contents, an account of the early manuscript and its three
twentieth-century apographs, and a treatment of the various ways in which the
language of the Niśvāsa deviates from Pāṇinian
norms.