Les 145 ostraca que nous devons aux fouilles franco-polonaises sur le site de Tell Edfou en Égypte sont un complément bienvenu à l'édition des papyrus grecs d'Appollônos Anô par R. Rémondon. Ils contribuent à une meilleure datation du dossier. Remarquables par l'adéquation entre le support, l'écriture et la langue du scripteur – copte sahidique classique ou «parler» d'Edfou, grec officiel – ils le sont aussi par la diversité des sujets abordés : vie religieuse, gestion d'un domaine, fiscalité, commerce, artisanat.
Cet ouvrage paru en 1975, aujourd’hui réédité, est la publication d’un manuscrit probablement d’époque mamelouke rédigé en arabe et encore en usage dans les campagnes. Livre de recettes magiques, il fournit le mode d’emploi du texte du psaume qu’il convient de lire pour aider les individus dans leur vie quotidienne : conjuration des maladies ou des dangers divers, relations au sein de la famille ou de la communauté etc. , soit en tout cinq cent quarante cas, autant de témoignages des préoccupations d’une société paysanne chrétienne vivant en pays islamique.
Aujourd'hui encore, les fouilles, menées dès la fin du XIXe par l'archéologue Albert Gayet dans les nécropoles de l'antique cité, déjà ruinée, nous tendent un miroir déformant. C'est ici la véritable image de la cité, romaine puis byzantine, et surtout le portrait de ses habitants que nous avons tenté de restaurer et restituer, à l'aune de l'histoire du site d'abord, de la documentation ensuite, inédite et recouvrant presque une vingtaine d'années d'exploitation, en retenant tous les témoignages et critères objectifs.
Avec cet ouvrage, Chantal Heurtel reprend le travail commencé par le père Pierre du Bourguet voici une trentaine d'années. L'auteur nous livre, ici, la publication des graffites coptes et grecs qui courent sur la façade et sur les côtés du temple d'Hathor à Deir al-Médîna, devenu église probablement au VIe siècle et dont la prospérité culmine vers 715. Ces inscriptions, bien lisibles lorsqu'elles sont gravées, ont subi les dégradations naturelles dues au vent et à la pluie lorsqu'elles ont été peintes.
Bien que le site du monastère d'Apollo à Baouit n'ait encore été que très partiellement fouillé, ses archives, dispersées dans plusieurs collections et pas toujours identifiées comme telles, se reconstruisent peu à peu. Soixante-sept ostraca coptes et grecs conservés à l'Ifao ont ainsi été reconnus comme ceux que Jean Maspero avait trouvés lors de ses fouilles en 1913 et sont publiés ici. Il s'y ajoute un ostracon de l'université de Nancy. Cette série vient enrichir l'image qui se dégageait des textes de même nature trouvés par J.
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