La contribution de la civilisation égyptienne à l’héritage culturel et technique du monde proche-oriental et méditerranéen apparaît comme un apport précieux et particulièrement original. Détenteurs de différents savoir-faire, les Égyptiens furent parmi les premiers à organiser, administrer, planifier, construire, façonner et arpenter. Ils furent également parmi les premiers à domestiquer des animaux, développer l’élevage, mesurer le niveau de l’eau, fabriquer des filets et des voiles, tisser, etc.
Le papyrus Brooklyn 47.218.84, rédigé, sans doute, durant le règne de Psammétique Iᵉʳ par un prêtre ayant des curiosités pour la médecine, offre sur les mythes égyptiens un éventail d’informations d’une diversité et d'une richesse exceptionnelles. Le texte, organisé en secteurs géographiques, s’intéresse à diverses provinces ou cités du Delta. Près de la moitié du texte actuel, auquel il manque le début et la fin, est consacré aux seules provinces d’Héliopolis et de Létopolis qui, selon certaines traditions, ne constituaient en des temps lointains qu'un seul territoire.
Cet ouvrage inaugure la collection « Paléographie hiéroglyphique » consacrée à l'étude des formes et des emplois des hiéroglyphes considérés dans leurs variantes typologiques et leur évolution au cours de l'histoire. Chaque volume de la collection s'intéressera à un monument particulier ou un groupe homogène de monuments. Plusieurs sont déjà en préparation ou en voie d'achèvement et permettront de couvrir progressivement l'ensemble de l'histoire de l'écriture hiéroglyphique.