Abou Rawach

Le site a été décrit dès le XIXe s. par des voyageurs européens tels que Richard W. Howard Vyse et John Shae Perring. Après les relevés de Karl Richard Lepsius sur la pyramide, durant l’hiver 1842-1843, William M. Flinders Petrie fit effectuer un sondage dans le monument funéraire entre 1880 et 1882. L’Institut français d’archéologie orientale (Ifao) y entreprit les premières véritables fouilles archéologiques, en dégageant la face orientale de la pyramide de 1901 à 1902, à l’initiative de son directeur, Émile Chassinat. La découverte de fragments de statues en quartzite, inscrits pour certains d’entre eux, permit d’attribuer le monument à Rêdjedef, fils de Chéops et troisième souverain de la IVe dynastie (vers 2580 av. J.-C.).

Les recherches reprirent sur la pyramide entre 1912 et 1913 sous la direction de Pierre Lacau. Celui-ci s’intéressa également aux environs du monument. Dès 1913, il confia à Pierre Montet la fouille d’un petit cimetière archaïque à l’ouest de la pyramide, dénommé « M » d’après l’initiale du nom de son premier fouilleur, Pierre Montet ; en 1922, il octroya à Fernand Bisson de la Roque la charge d’étudier la nécropole voisine de l’Ancien Empire. Les travaux sur le cimetière M et les nécropoles thinites situées au pied de la colline furent poursuivis de 1957 à 1959 par une équipe du musée de Leyde dirigée par Adolf Klasens. Les fouilles ont repris depuis le milieu des années 1990 sur le complexe funéraire du pharaon de la IVe dynastie Rêdjedef dans le cadre d’un projet conjoint Ifao/université de Genève, puis se sont également portées au nord-est de la pyramide, sur le cimetière d’élite qui en dépend jusqu’en 2007. Les investigations ont ensuite repris sur le cimetière protodynastique M de 2009 à 2014.