ʿUmāra, poète et diplomate originaire du Yemen, évoque les temps troublés qui ont marqué la fin de l’époque fatimide en Égypte, quand le pouvoir réel était aux mains des vizirs. Comparant le vizirat à une femme capable aussi bien de séduire que d’anéantir, il attribue à Wazâra, épouse de deux vizirs, la responsabilité des meurtres qui marquent la période. Lui-même fut témoin d’épisodes sanglants Il est présent quand la tête de Ruzzīk est apportée sur un plateau et plus tard il découvre, en longeant le canal (Al-Khalîj), celle d’un de ses successeurs au sommet d’une lance. Il est étonnant de voir comment ʿUmāra parvient à survivre à ces événements tout en versant à l’occasion une larme poétique sur les vizirs si récemment disparus.
The poet and diplomat ʿUmāra sees the Vizierate as a woman, able to seduce, but also to destroy. He is confronted by the severed head of one Vizier as it passes along the Khalîj canal, held aloft on a spear. He discovers another on a platter in one of the Fatimid palaces. What is amazing is thatʿUmāra survives all these changes, even occasionally managing to shed a poetic tear for one of the recently departed Viziers.