Argos

Le site d'Argos, étroitement imbriqué dans la ville actuelle, dépend beaucoup des hasards des constructions immobilières pour la continuation des fouilles, mais, comme Delphes, reste un lieu d'étude actif.

Durant les mois de septembre et octobre 2020, une équipe, composée de Dimitris Bartzis, architecte, de Marcel Piérart et de Clémence Weber-Pallez, directeurs de la mission, a continué l’étude architecturale du grand bâtiment à portiques, situé au sud de l’agora, tout en poursuivant l’inventaire des blocs de ce site. Une céramologue, Anne-Sophie Martz, rejoindra également prochainement le projet. 
 
L’équipe tente de comprendre l’évolution du bâtiment et de déterminer précisément ses quatre phases antiques, qui voit sa transformation d’un grand portique à l’époque classique en des thermes romains. Elle s’interroge également sur ses fonctions successives et son insertion topographique au sein de l’agora, notamment sur sa relation avec les bâtiments voisins, la salle hypostyle et la piste de course. 
 
Ce projet, qui a dû assembler la documentation archéologique depuis W. Vollgraff au début du XXe siècle, est aussi une occasion de voir l’évolution des pratiques archéologiques de l’École française d’Athènes et comprend donc un important travail archivistique.