Amphissa

Dans le cadre d’un vaste projet de recherche sur les forteresses de Locride et de Phocide, l’Ecole française d’Athènes et l’Ephorie de Phocide, associées à l’Université Paris VIII, à l’Institut de recherche sur l’Architecture Antique du CNRS, au La3M-CNRS et à l’Aix-Marseille Université ont monté un programme d’étude de la défense de la ville d’Amphissa (Salona) en Grèce de l’Antiquité au XXe siècle. Le programme de recherche, sélectionné par le Comité scientifique de la MMSH, est soutenu par la MMSH AMU(USR3125) dans le cadre de l’axe « Recherche transversale »

Située dans une vallée fertile, au débouché de la passe de Gravia, entre les pentes extrêmes du Kiona et du Parnasse, la ville d’Amphissa a occupé depuis l’Antiquité une place stratégique dans l’histoire diplomatico-militaire. Gardant le passage le plus direct menant du golfe de Corinthe vers la Grèce du Nord, elle a connu une histoire mouvementée qui conduisit plusieurs fois à sa destruction. L’éperon rocheux qui la domine à l’Ouest s’est donc prêté naturellement à l’installation d’une forteresse, sur une acropole occupée d’après les auteurs anciens par un temple d’Athéna. L’ampleur des vestiges défensifs conservés aujourd’hui témoigne encore des conflits qui se sont succédé dans la région : Troisième puis Quatrième Guerre Sacrée, Guerre antiochique, conflits entre Francs, Catalans, Byzantins et Turcs, et plus récemment, la Guerre civile grecque qui ont laissés leur empreinte dans les murs du Kastro et dans la ville elle-même.