, , , qu’ils soient de pierre ou de papyrus, sont des objets culturels dont les définitions, souvent implicites, varient dans le temps et l’espace. Leur articulation révèle des régimes d’écriture où les notions d’, d’ et de prennent des sens particuliers : les historiciser ouvre de nouvelles perspectives sur la portée, la production, et l'usage des textes. Ce volume présente les pistes suivies collectivement pour saisir la culture de l’écrit et les ressorts de la scripturalité égyptienne, dans le cadre du programme Écritures (Ifao, Sorbonne Université, avec le soutien de l'IUE), consacré à l’archéologie et à l’anthropologie des pratiques d’écriture en Égypte. On trouvera dans ce livre des contributions issues de deux ateliers, organisés en 2019 et 2021, qui ont porté sur la forme visuelle des textes et sur les conséquences en termes de signification et de fonctionnement de leurs différentes mises en espace.Bilan d’un cheminement réflexif sur les pouvoirs de l’écriture et les éléments non verbaux qui contribuent également au sens d’un texte, les dix-sept contributions de cet ouvrage brossent un vaste paysage de l’écrit, sans cesse reconfiguré, soustrait au regard ou exposé, à travers manuscrits, tombes et matériel funéraire. En examinant les pratiques d’accommodation du produit écrit à travers ses manifestations matérielles, elles proposent des notions – registre graphique, espace scriptural, grammaire spatiale- et explorent des études de cas – manuscrits sur pierre, circulation des textes en contexte funéraire, exposition pariétale d’écriture cursive – qui contribuent à une approche de l’écriture en Égypte ancienne et au-delà, qui prenne pleinement en compte sa dimension matérielle, anthropologique et sociale.